Michel Testut & Alain Bernard... 2 prêtés, pas un vendu !
16€50
16€50 c'est le prix du dernier et huitième livre que le Périgourdin Michel Testut vient de faire paraître en 7 ans aux éditions La Lauze.
Pour tenter le chaland, Roger Bourrinet, qui préside aux destinées de cette officine, s'est fendu d'un argumentaire publicitaire dont l'auteur n'a certes pas lieu de se féliciter.
Comme pour souligner le relatif intérêt de cet ultime « Vagabondage » (suite, paraît-il, de petites chroniques bien dans la veine, depuis longtemps épuisée, qu'exploite, titre après titre, l'ancien publicitaire) l'éditeur assure qu' « Avec son style bien à lui, des idées personnelles, un vocabulaire pétillant, Michel nous recommande de prendre quelque distance avec les réalités immédiates. Et là, c'est le Testut moraliste qui avec le regard d'un homme de son temps…nous parle malicieusement de nos rapports au présent, à la nostalgie, à la modernité, à l'argent, à la nature... »
Pour un peu on croirait lire une promo en faveur des œuvrettes insipides des Delerm Père et fils qui ont tant de succès auprès des ménagères de plus de 50 ans !
Alain Bernard, c'est Sud-Ouest, l'employeur du journaliste au canotier qui l'affirme, possède « une remarquable connaissance » de l'histoire des Templiers. Il en serait même « un spécialiste » ce dont personne ne doute puisque, aux côtés de Jean-Luc Aubarbier (1) et de Thierry Félix (2), deux autres auteurs incontournables en la matière, il a fait récemment profiter le public Dommois, de son érudition.
7 siècles après le démantèlement de l'ordre, les chevaliers au blanc manteau suscitent toujours un intérêt passionné. Pas étonnant, car, selon Alain Bernard, ils furent en quelque sorte les pionniers de la « mondialisation »
Secte militaro-financière, les Templiers disposaient, à la veille de leur arrestation, d'un considérable patrimoine bâti (3 000 commanderies en France) mais leur domination économique relevait de « l'indépendance commerciale et des exemptions fiscales dont ils bénéficiaient »
Un peu comme les troupes du MEDEF sous Sarkozy.
Rétrospectivement, on peut donc être reconnaissant à Philippe le Bel, d'avoir liquidé ces suppôts du capitalisme en gestation qui ne se contentaient pas d'adorer le Baphomet mais vouaient déjà, à l'orée du XIVème siècle, un véritable culte au « Veau d'or ».
Dommage que le bon roi ne fasse pas, aujourd'hui, école !
(1) Auteur de « La France des Templiers », Éditions Sud Ouest.
(2) Auteur de la bande dessinée « Les derniers Templiers », Dolmen Édition.
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