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Eugène, Bernard et Xavier : ménage à trois

Ménage à trois

 

 Bernard Cazeau et Xavier Darcos vouent un même amour à Eugène Le Roy. Le franc-maçon barbu de Montignac apparaît tout à fait digne de cette affection empressée. L'écrivain fétiche des Périgourdins, auteur de nombreuses bluettes agrariennes, incarne à lui tout seul les valeurs républicaines. Colonialiste sans repentir, antisémite en charentaises, raciste sans plus de façons et chantre, avant la lettre, des idéaux pétainistes de la ruralité profonde, le papa du petit Jacquou, disparu voilà tout juste un siècle est célébré, cette année, par toutes les loges locales, leurs grands et petits maîtres, leurs frères éclairés dans le sillage desquels défile, en bon ordre et en respectant la préséance tout ce que le département compte d'intellectuels (brillants) et de lettrés.

Le culte du grand homme se traduit par une montagne de rééditions de ses œuvres assortie d'une véritable avalanche de manifestations. Dernière en date l'exposition « Le Roy, historien et romancier du Périgord » qui sera visible à la Bibliothèque municipale de Périgueux jusqu'au 16 juin.

Inaugurée le 2 elle aura réuni dans un même élan commémoratif le président du conseil général et le maire de la localité retour de Paris où il était allé recueillir son portefeuille de ministre de l'Éducation nationale. Selon le chroniqueur de Sud-Ouest, Alain Bernard, qui, pour l'occasion, avait peut-être renoncé au port du canotier, ces deux là n'auraient pas cessé de se donner « du « tu » gros comme le bras »

Comme le chantait naguère Henri Tachan « Entre l'amour et l'amitié il n'y a qu'un lit de différence »



23/08/2007
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