Brut de décoffrage !
Brut de décoffrage !
Lu ce matin sur un blog dont une des pages héberge cette envolée poétique dont le lyrisme n'échappera à personne !
Constatations
« Vous les jeunes qui vivaient au temps présent
Vousqui ne travaillaient que huit heures par jour
Ou, vous, qui n'avez point le courage de travailler
Arrêtez-vous un instant et pensez à vos aïeux.
Pour donner de quoi manger à leur projéniture
Le matin à quatre ou cinq heures
Les champs avaient déjà leurs visites.
Les enfants ainés quittaient l'école à douze ans
Pour aller travailler dur chez des pachas,
Et, malgré tout ils étaient heureux de leurs efforts,
Lorsqu'ils ramenaient quatre sous à la maison
Pour aider leur parents à nourrir leurs cadets.
Vous qui vivez dans l'opulence,
Ayez une pensée pour vos aïeux
Qui, aux prix de maints efforts
Et surtout aux prix de leur bravoure;
Ils vous donnent aujourd'hui la joie
De vivre dans un beau pays : La France. »
Son auteur, une habitante dévotieuse du Périgord pourpre, s'inquiète, à juste titre, du peu de goût d'une jeunesse actuelle vivant « dans l'opulence » pour le travail. Elle rappelle opportunément, faisant écho aux préoccupations du chef de l'État, que les aînés de ceux qui aujourd'hui « ne travaillent que huit heures par jour ou qui (n'ont) point le courage de travailler » se levaient dès potron-minet pour prendre, à quatre heures pétantes le chemin des champs ou de l'étable !
Ces efforts quotidiens ne les rendaient point amers même si pour les forcer à « ramener quatre sous à la maison » ils étaient contraints de retirer « leur projéniture » de l'école à 12 ans afin de la placer chez des « pachas » tyranniques avec leurs employés.
Manifestement, pourtant, une scolarité prolongée n'aurait pas été superflue pour cette moraliste Maréchaliste à en juger par la qualité de son texte et l'étroitesse d'esprit qui le sous-tend !
PS : Même Le Roy, sans peut-être, s'en rendre bien compte, nous brosse, au fil des pages de ses « Harlequinades » agrariennes et quand il ne verse pas dans l'outrance romantique, un tableau moins misérabiliste de la paysannerie périgourdine confrontée au labeur ! Un investisseur japonais ne voudrait jamais compter dans l'effectif de ses usines françaises certains des héros du « Moulin du Frau » Manifestement… à la lumière de leur efficacité et de leur productivité ceux-ci ne travaillaient que du bout des lèvres comme leur géniteur, gratte-papier émérite, le faisait du bout de la plume !
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 13 autres membres