« Survivre avec les loups »
« Survivre avec les loups »
Il y a quelques années le grand rabbin Joseph Sitruk surfant sur l'émotion suscitée par des affrontements inter-communautaires qui ne s'étaient jusqu'alors, traduits, que par des tags et des jets de pierres contre des établissements scolaires juifs dénonçait à la télévision le meurtre d'un collégien perpétré par de jeunes musulmans.
Un peu plus tard Le Parquet de Marseille ouvrait une information sur l'agression à caractère raciste d'une jeune femme de 22 ans, frappée par deux hommes non identifiés qui lui avaient dessiné une croix gammée en travers de la poitrine en raison de son origine juive.
Il y a un peu plus d'un mois, la presse, unanime incitait le cinéphile à aller voir « Survivre avec les loups » le dernier film de la cinéaste juive Véra Belmont tiré du récit autobiographique de l'errance à travers l'europe de l'Est de la petite Misha Defonseca. qui adoptée à 8 ans par une meute de loups tentait de retrouver ses parents déportés à Auschwitz !
Aucune des ces informations ne possédait cependant le moindre fond de vérité. Pas de collégien juif assassiné, la jeune femme agressée en raison de sa sa confession n'était , au terme de l'enquête des policiers qu'une affabulatrice… Quant à Misha Defonseca ou plutôt de son vrai nom Monique Dewael… elle avait simplement rédigé une petite histoire simple « mix d'Anne Frank et de Mowgli » comme l'affirmait prémonitoirement Claude Lorne.dans Rivarol,du 25 janvier 2008.
La publication empressée de nouvelles infondées témoigne de la propension des médias nationaux à accréditer sans le moindre contrôle tout écho victimisant les juifs ou rappelant le génocide qu'ils subirent comme les Arméniens les Congolais, les Amérindiens, les Tziganes, ou les homosexuels , entre-autre !
Il reste que ce type de supercherie est rarement dénoncé… car le rétablissement de la vérité est facilement assimilé à une manœuvre négationniste ! Joseph Sitruk ne s'est pas excusé pour un « emballement » fautif, sans la prespicacité de la police on rechercherait toujours les 2 odieux antisémites qui s'en étaient pris à la jeune mythomane et si Monique Dewael n'avait pas craqué son récit serait toujours frappé au coin de l'authenticité !
Visionné par 500 000 spectateurs seulement, « Survivre avec les loups » est loin d'avoir fait un malheur mais le livre éponyme a, sans doute, rapporté de substantiels bénéfices aux éditions Laffont, France-Loisirs, Pocket et Fixot qui l'ont successivement décliné dans des niches commerciales différentes depuis 1998.
Aujourd'hui l'imposture ayant éclaté, seules les éditions Pocket le maintiennent à leur catalogue. Chez Fixot le titre a disparu et sur le site de cette maison l'internaute tape en vain le nom de Misha Defonseca . Qu'importe, ce moderne conte de fées aura été vendu par ce dernier éditeur à 200 000 exemplaires, chiffre plus qu'honorable. Passée la tempête il pourrait faire l'objet d'un nouveau tirage avec un bandeau rouge le présentant comme un roman et non comme un témoignage.
Cet épisode peu glorieux pour une profession qui raisonne de plus en plus en terme de profits immédiats n'est pas sans rappeler une anecdote savoureuse qui suscite toujours la colère du lobby juif : la publication , au début du siècle dernier du fameux « Protocole des sages de Sion » ou Programme juif de conquête du monde, habile pamphlet antisémite qu'au cours de notre carrière de bouquiniste nous avons vendu à plusieurs reprises sous des versions différentes plus ou moins autorisées.
Ce texte historique qui relève de l'intox ne serait-il, au bout du compte, qu' une réponse largement anticipée à beaucoup d'allégations actuelles considérées comme politiquement correctes ?
Ch C. le 2/03/2008
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