lecornetabouquins

À propos de quelques bouquins acquis récemment

Huit nouveaux ouvrages vont figurer, d'ici peu, sur notre catalogue en ligne.

Le premier d'entre eux est une agréable édition  moderne à tirage limité de Madame Bovary. Le texte du chef d'œuvre de Gustave Flaubert est précédé d'une longue préface de 50 pages due au bibliographe et critique Alexandre Hadjivassiliou. qui écrivait sous le pseudonyme de Auriant.

Cette savante introduction dévoile les amours tumultueuses de Flaubert et de Louise Colet, l'inspiratrice d'Emma Bovary, et succède  à un cahier de 14 documents iconographiques d'archives.

Notre exemplaire en très bon état conserve sa jaquette en rhodoïd qui protège une reliure éditeur havane. Le prix de ce petit in 8  numéroté de 491 pp imprimé en 1964 pour le compte de L'Ambassade du livre est de 12 euros.

« Camarades, tirez sur moi et visez juste ! ». Au matin du 7 décembre 1815 l' homme qui interpelle ainsi le peloton d'exécution chargé d'appliquer la peine capitale requise par la justice de Louis XVIII . n'est autre que le Maréchal Ney, « Le brave des braves »  qui s'illustra sur tous les champs de bataille de la Révolution, de l'Empire, de la Restauration puis des Cent jours.

L' existence mouvementée du Maréchal Ney, fusillé à 46 ans pour trahison est retracée dans le livre  éponyme d'Éric Perrin publié en 1993 chez l'éditeur  du même nom. Cette biographie qui fait la part belle à une importante documentation jusqu' alors inédite est une oeuvre semble-t-il incontournable pour les passionnés de l'épopée Napoléonienne ; elle avait, du reste, obtenue le Grand Prix de la Fondation Napoléon

L'exemplaire en bon état que nous détenons est un in 8 broché de 378 pp contenant 3 cartes in et h.t. Le premier plat de couverture reproduit un portrait de Ney par Gérard. Notre prix est de 11 euros

L'auteur, journaliste aujourd'hui disparu, a également publié 2 ans plus tard chez Perrin, toujours, un « Vidocq » remarqué

            Catulle Mendès n'a certainement plus beaucoup de lecteurs de nos jours ! L'œuvre polymorphe (Poésie, romans, nouvelles, contes, théâtre, livrets d'opéra essais) abondante de ce représentant « d'un esthétisme fin de siècle » né à Bordeaux en 1841 a terriblement vieilli et on se demande même si elle ne portait pas dès l'origine les stigmates de la sénescence. Sans doute n'intéresse-t-elle plus guère que les spécialistes de la littérature de cette époque féconde en chefs d'œuvres littéraires comme en  mauvais livres.

Lesbia, le recueil de nouvelles conventionnellement libidineuses sur lequel, il y a peu, nous avons mis la main n'appartient pas, de toute évidence, à la première catégorie. Il enchantera, pourtant, à coup sûr, le thésard ou le doctorant qui y verra une transposition par le texte de ces innombrables petits dessins égrillards dont les journaux et les revues de ce temps là abreuvaient leurs lecteurs !

Vingt cinq courts récits composent ce volume de 310 pages , un huitième mille publié en 19O3 chez Fasquelle, qui se présente sous la forme d'un in 12 pourvu d'une demi-reliure à coins.

Notre prix pour cet exemplaire en bon état : 13 euros

En matières d' armes Dominique Venner fait figure de « gros calibre ».  Dans la collection « le livre des armes qui ne compte pas moins de 10 tomes tous publiés de 1972 à 1986  chez Jacques Grancher cet ancien militant d'extrême droite a traité successivement des « Pistolets et Revolvers », des « Carabines et fusils de chasse », des « Armes de combat individuelles »,  des « Armes de la Résistance » des « Armes blanches du IIIème Reich »,  des « Armes américaines », des « Armes à feu françaises »,  des « Armes russes et soviétiques »,  des « Dagues et couteaux »,  et des « Armes blanches : sabres et épées ». Autant dire que l'auteur connaît son sujet sur le bout des doigts. Cette partie de son œuvre (1) suscite toujours l'engouement des amateurs et les différents ouvrages qu'elle regroupe sont toujours activement recherchés auprès de l'éditeur ou des bouquinistes qui proposent généralement des exemplaires à moitié prix.

C'est  notre cas s'agissant du Tome 3 « Armes de combat individuelles, un  in 8 carré (en bon état) relié pleine toile dont les 310 pages présente une abondante iconographie Figurant encore au catalogue de Grancher (24,40 €) nous le proposons à 12 €.

(1)   il a écrit par ailleurs de très nombreux ouvrages historiques et politiques

 

J'sais pas vous mais moi j'ai lu du Pierre Mac Orlan, « Le chant de l'équipage »,' «  À bord de l 'étoile matutine » ou « L'Ancre de Miséricorde » en particulier,. très jeune… trop jeune pour conserver des souvenirs tangibles des aventures relevées au sel marin narrées par ce romancier qui intégra à l'automne de sa vie, l'Académie Goncourt

Parmi les très nombreux autres romans constitutifs de son oeuvre, «  La bandera » et « Quai des brumes » sont connus de tous,  le talent de Duvivier et Carné qui en ont fait de magistrales adaptations cinématographiques n'est pas étranger à cette notoriété!

Je viens tout juste d'en dénicher un qui n'a pas bénéficié de tels coups de projecteurs et dont j'ignorais jusqu'à l'existence : Il a pour titre Hambourg et a été publié en 1933 dans la collection « Les grandes escales » chez Alpina.

Il s'agit d'une promenade littéraire subjective conduisant de l'univers portuaire de la cité aux trois fleuves « froids comme le temple même de l'aventure européenne » au cœur secret de « la ville, celle qui n'appartient pas aux paysages de l'eau ».

La rédaction du texte du bouquin, un in octavo carré à couverture illustrée rempliée, dont la moitié des 152 pages est réservé aux photographies trop conventionnelles d'un certain Hans Hartz., a été achevée en mars 1932.

L'année suivante Hitler obtenait les pleins pouvoirs et le nouveau Chancelier n'allait pas tarder à plonger le monde dans une des plus meurtrières guerres de l'histoire !

À l'été 1943 Hambourg subissait d'épouvantables bombardements anglo-américains que l'opinion publique internationale n'osa pas qualifier de crimes de guerre. en dépit d'un bilan estimé de 40 000 morts, 80 000 blessés, 350 000 habitations détruites et près d'un million de civils allemands sans abri.

Contre toute attente les prises de vues aseptisées figurant dans  « Hambourg » obtenaient dès lors, le statut enviable de documents historiques !

Nous proposons le livre, en très bon état, à 20 €

 

Plus prolifique que Victor Hugo, Raoul Ponchon composa paraît-il plus de 150 000 vers Nous nous garderons bien, devant l'ampleur d'un décompte contradictoire, de mettre en doute cette performance établie par le poète qualifié de« fonctionnaire de la bohème » par l'un de ses biographe, J.P.Damour.

 

      

Ponchon dont j'ai, à 2 reprises, vendu par le passé, « La Muse au cabaret » son recueil le plus connu  et le seul publié de son vivant (1), était un rimeur satirique, agréable qui n'ambitionnait pas de passer à la postérité. Le barde des débits de boisson faisait dans le traitement de l'actualité de son époque. Observateur attentif et narquois de la vie quotidienne il n'hésitait pas à  recourir aux calembours les plus prosaïques et les plus lourds.

« Quand mon verre est vide

Je le plains

Quand mon verre est plein

Je le vide. »

Son ami, le critique et fervent admirateur de la verve Ponchonienne, Marcel Coulon a tracé de lui un portrait sans doute trop dithyrambique à la faveur d'une biographie homonyme publiée chez Grasset en 1927. En 1938 le même auteur donnait aux éditions de La Tournelle « Toute la Muse de Ponchon » qui demeure  une excellente approche  de l'œuvre du poète décédé un an plus tôt, à l'âge de 89 ans.

Nous venons d'en acquérir un exemplaire en bon état : l'ouvrage un petit in 12 broché de 259 pages illustrées par Valentin.Le Campion. offre un portrait frontispice de Ponchon ainsi que la reproduction d'un long document autographe. Citations et extraits truffent le texte  et c'est, aujourd'hui encore, une véritable aubaine car beaucoup de pièces et morceaux rimés du poète sont inédits ou demeurent introuvables.

Et ce serait certainement dommage que des vers, tels que ceux-ci, n'aient point de lecteur

Venez ça, petites chéries

De lys et de roses pétries

Et de chair aussi, Dieu merci !

Accourez fluettes et rondes ,

Les rousses, les brunes, les blondes

Venez, les châtaines aussi.

Toute la Muse de Ponchon par Marcel Coulon Éditions de La Tournelle 1938 15 €



31/07/2009
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 13 autres membres